Débat d'orientation budgétaire pour 2011 : maintien d'un taux élevé d'imposition (CM du 18 novembre 2010)

Publié le par loic.tonnerre

Des silences éloquents

Le rapport présenté par le maire à l’occasion du débat d’orientation budgétaire pour l’exercice 2011 est sommaire et superficiel, plus significatif par ce qu’il omet que par ce qu’il évoque. Deux points sont, en effet, absents de ce rapport : l’alourdissement du poids des impôts et l’augmentation du chômage dans la commune.

Il est vrai que le chômage est avec la délinquance et les accidents de la route un des trois sujets tabous de la municipalité : n’en parler jamais ou le moins possible ! Surtout éviter de réveiller l’opinion sur des sujets qui pourraient ternir l’image de l’équipe en place !

Un environnement économique et financier qui s’améliore

Le groupe UMP rappelle qu’après une prévision de croissance de 1,6% en 2010, le PIB devrait s’accroître de 2% en 2011 plaçant la France dans le peloton de tête des pays européens.

Le « gel » des subventions aux collectivités locales décidé par l’Etat pour les trois exercices à venir sera sans effet pour Ploemeur qui percevra 4,63 M€ l’année prochaine au lieu de 4,67 M€. La fameuse Dotation de solidarité urbaine dont le maire avait annoncé la disparition pour justifier ses hausses d’imposition en 2009 est maintenue !

La revalorisation des « bases foncières » par le Parlement entraînera une hausse mécanique des impôts  locaux de 1,5% en 2011.

Un budget communal en trompe-l’œil

Comme souvent, l’autosatisfaction affichée par le maire sur la situation budgétaire de la commune doit être relativisée. Ainsi le ratio des dépenses de fonctionnement/habitant ne signifie rien si l’on ne prend pas en compte les dépenses qui sont transférées à la communauté d’agglomération (fonctionnement du golf, ramassage des ordures ménagères, instruction des dossiers d’urbanisme…). De même, alors que les charges de personnel représentent un pourcentage très élevé des dépenses de fonctionnement (60%), ce résultat ne tient pas compte des charges récurrentes confiées à des entreprises extérieures (entretien des espaces verts, par exemple). Le montant de la dette hors services d’eau et d’assainissement est peut-être en baisse par rapport à 2009, mais reste supérieur à 2006…

Un alourdissement sans précédent du montant des impôts

Les Ploemeurois n’ont jamais payé autant d’impôts à la commune et la situation n’est pas près de s’améliorer : + 3,78% en 2007, + 3,75% en 2008, + 10,37% en 2009. Soit au total + 18,84% en trois ans !

Loïc TONNERRE

Publié dans Finances

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