Fragiles dictatures !

Publié le par Loïc Tonnerre

Qui ne se souvient de la tête de Poutine ce matin du 24 juin 2023 où on l’a vu à la télévision les traits tirés, le teint livide, l’expression difficile s’adressant aux Russes au moment du coup d’Etat de Prigojine ? Ce n’est pas vraiment la menace qui l’inquiétait mais la conscience que, soudain, tout semblait lui échapper : l’armée et même ses chefs avaient pactisé avec l’insurgé à Rostov-sur-le-Don, le FSB qui était informé du complot ne lui avait rien dit, la population des villes traversées par les colonnes Wagner avait applaudi…

Le 25 novembre 2022, la mort dans un incendie d’une dizaine de personnes restées prisonnières d’un immeuble pour cause de confinement à Ouroumtsi dans le Sin-Kiang avait provoqué de violentes émeutes conduisant le gouvernement chinois, après trois années d’une politique stricte de « zéro COVID » et par crainte d’une extension de la contestation, à faire brusquement volte-face et à libérer 1,4 milliard d’habitants de tout contrôle sanitaire…

La mort de la jeune Masha Amini, le 24 septembre 2022, à la suite de son arrestation par la police des mœurs provoquait une insurrection générale et inattendue de la population féminine contre le régime des mollahs iraniens, qui parut soudain bien faible.

Dans tous ces cas, on constate que les dictatures qui croient tout contrôler grâce à la police et la main-mise sur les médias connaissent mal leur population et ne savent que réprimer sans comprendre.

C’est là leur grande fragilité qui finira un jour ou l’autre par les emporter.

La liberté d’expression qui caractérise nos démocraties permet à l’inverse de mieux entendre la société et de répondre à ses attentes.

Cet avantage n’a pas de prix.

Bonne année 2024 à tous !

 

Publié dans Edito

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