Bilan à mi-mandat : réponse au maire de Ploemeur

Publié le par loic.tonnerre

Le maire de Ploemeur n’a jamais péché par excès de modestie. Le bilan qu’il dresse de son action à mi-mandat dans un récent article d’Ouest-France en témoigne… A l’examen, cependant, son action révèle une aggravation de la situation générale, une gestion dégradée et des projets d’équipements de plus en plus rares et coûteux.

Des fondamentaux inquiétants

La population de Ploemeur continue de diminuer d’année en année, passant de 18 301 habitants en 1999 à 18 194 en 2008 alors que Guidel, Pont-Scorff et Hennebont connaissent une progression rapide de leur population.

Il y a de moins en moins d’élèves dans les écoles ploemeuroises : si les effectifs des écoles maternelles et primaires sont, semble-t-il, en légère augmentation en 2011 (888 enfants dans le public contre 854 en 2010), ces chiffres n’atteignent pas, pour le public et le privé réunis, les résultats de 2009 (1 397) et sont très en retrait par rapport à ceux de 2007 (1 454). Il n’y a pas de quoi pavoiser !

Le nombre des chômeurs (catégories ABC) s’accroît inéluctablement : il était de 881 en 1999 et atteint 942 au 31 décembre 2010, sans que le maire de Ploemeur ne s’en émeuve le moins du monde !

La composition de la population évolue dans une direction peu favorable : le nombre de retraités atteint 5 376 en 2008 et celui des personnes sans activité 2 884, soit un total de 8 240 ou 53,6% de la population âgée de plus de 15 ans, chiffre sans équivalent dans la région lorientaise…

En ce qui concerne la population qui travaille (6 229 personnes en 2008), elle progresse depuis 1999 (+1 158 emplois) mais près de la moitié de ce résultat (537) est imputable à la catégorie « Administration publique, enseignement, santé, action sociale », ce qui laisse peu de place au secteur privé.

Une gestion dégradée

Loïc Le Meur restera dans l’Histoire comme le maire qui aura abandonné la gestion de l’eau et de l’assainissement, à laquelle les Ploemeurois sont si attachés, à la communauté d’agglomération du Pays de Lorient. Dans une confusion volontairement entretenue, la majorité municipale aura voté « contre » ce transfert au conseil d’agglomération et « pour » au conseil municipal : bel exemple de contorsions politiciennes !

Dans le même temps, les impôts directs locaux augmentent sans interruption, leur produit passant de 8,57 M€ en 2006 à 10,84 M€ en 2011, soit une progression de 26,5% en cinq ans !

Et ceci, sans que la dette de la commune (13,65 M€ fin 2010) n’ait même retrouvé son niveau de 2006 : 13,38 M€ ! Et qu’elle ne reparte à nouveau à la hausse, la commune venant, en 2011, d’emprunter à nouveau 3 M€ pour boucler le budget de l’année en cours.

Des équipements publics de plus en plus rares et coûteux

Le maire de Ploemeur n’hésite pas à s’approprier la réalisation d’équipement dus, en réalité, à l’action d’autres collectivités. Ainsi en va-t-il du nouvel EHPAD qui a été construit et financé par l’office départemental d’HLM (Bretagne Sud Habitat), la commune se contentant d’apporter le terrain d’assiette ; ou de la caserne des pompiers, construite et payée par le Conseil général du Morbihan !

Pour le reste, beaucoup d’équipements ploemeurois sont aujourd’hui en piteux état (écoles, terrains de sport, salle Océanis…). Les aménagements routiers réalisés à Lomener sont en train d’asphyxier le commerce rue du Grazu, et la commune s’apprête à remettre ça à Kerroch…

Dans le même temps, quelques grands projets improductifs épuisent les ressources de la commune : les parkings du magasin Carrefour ont coûté 3,7 M€ aux Ploemeurois tandis que la nouvelle médiathèque apparaît, en cette période de crise, hors de portée des finances communales (le devis approche désormais les 7 M€ !).

Loïc TONNERRE

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