Municipales : des élus, quel crédit ?

Publié le par Loïc Tonnerre

Municipales : des élus, quel crédit ?

Maintenant que la loi du silence imposée par la menace du covid 19 commence à s’estomper, on distingue mieux tout ce qui a manqué pour que le scrutin municipal du 15 mars dernier soit réellement libre et sincère.

La préparation d’un second tour (encore incertain) le 28 juin prochain fait ressortir la crainte d’une abstention massive. Des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent pour déplorer l’impossibilité de faire campagne, de distribuer des tracts, de tenir des réunions, d’effectuer du porte-à-porte, quand d’autres réclament l’élargissement du vote par procuration, le rétablissement du vote par correspondance, le dédoublement des salles, l’installation de bureaux dans les maisons de retraite ou les EHPAD… toutes choses qui ont cruellement manqué pour le premier tour.

En France, le vote est libre et chacun a le droit de s’abstenir pour des raisons qui lui appartiennent mais quand l’abstention atteint des sommets, à Ploemeur comme ailleurs, pour une élection réputée populaire c’est qu’il y a un problème, et dans le cas présent une distorsion du suffrage dû au réflexe compréhensible de ceux qui ont fait passer leur santé avant toute autre considération, encouragés en cela par les Pouvoirs publics.

Ainsi les 57 % de Ploemeurois qui se sont abstenus ont de bonne raison de penser que le scrutin du 15 mars leur a été volé. Je doute qu’ils accordent beaucoup de crédit à ceux qui ont été élus dans de telles conditions.

Je partage leur sentiment et attendrai pour m’installer au conseil municipal.

 

Publié dans Elections

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