Les élections européennes en Bretagne

Publié le par loic.tonnerre

L'affaissement du PS aux élections européennes du 7 juin dernier va rendre plus difficile la tâche de Le Drian pour constituer une large alliance de Gauche en 2010. En 2004, il avait pu agréger sans difficulté des "éléments" divers autour d'un PS sûr de lui et dominateur. Cette fois, s'ils en ont la capacité, les Verts (et peut-être le Front de Gauche qui s'en sort bien de son côté) devraient constituer une liste pour se mesurer au PS et être en mesure de négocier en position de force au 2ème tour.

 

La percée des Verts est inégale selon les secteurs : ils sont forts en Ille-et-Vilaine (20,59%), moyens dans le Finistère et le Morbihan (17,31%), plus faibles dans les Côtes d'Armor (15,82%). Mais il faut nuancer ce tableau général par des considérations locales : leur score est impressionnant à Rennes (27,4%) et ils dépassent le PS à Brest (20,6%), Lorient (20,3%), Vannes (19,9%), Quimper (22,1%), Saint-Brieuc (19,1%) et Saint-Malo (17,9%). Dans les villes de moindre importance, ils réussissent mieux sur la côte : Auray (20,5%), Quimperlé (19%), Ploemeur (20,6%), Lanester (17,7%), Arradon (20,7%), Hennebont (18,6%), Lannion (23,1%), Morlaix (21,7%), Douarnenez (18,4%), Paimpol (18,9%) que dans les petites villes rurales où le PS garde l'avantage. Leur score s’en ressent : Pontivy (16,7%), Locminé (11,6%), Gourin (10,7%), Le Faouët (14,6%), Languidic (14,8%), Plouay (12,4%), Guiscriff (10,7%), Josselin (11,8%), Mûr-de-Bretagne (9,7%), Carhaix (13,3%), Rostrenen (12,3%), Loudéac (12,6%), Lamballe (13,9%). Mais, comme toujours, il y a des exceptions : à Concarneau, Châteaulin et Pont-l'Abbé le PS devance les Verts.

 

L'UMP a de bons résultats presque partout, mais ce n'est qu'un avantage relatif dû à la division de nos adversaires. Les fondamentaux ne changent pas puisque les scores départementaux de l'UMP se situent entre 25,08% et 28,94%. S'agissant des villes, les résultats de Vannes (33,2%) et Saint-Malo (33,3%) ne se retrouvent pas ailleurs : à Rennes, Lorient, Quimper, Brest, le score se situe entre 21,3 et 24,1%.

 

Si la victoire de l’UMP est incontestable, les résultats d’aujourd’hui ne préjugent en rien des élections à venir : chaque scrutin a ses caractéristiques propres. Il reste qu’un « sondage » portant sur 40 % de l’électorat est une formidable mine d’informations sur l’état de l’opinion bretonne à la mi-2009 et une source de réflexion précieuse pour les échéances à venir.

 

Loïc TONNERRE

Publié dans Elections

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