Groupe "Mishto Swing" : le maire répond mais ne dit rien...

Publié le par loic.tonnerre

A la suite du courrier que Loïc TONNERRE lui avait adressé le 12 avril 2009 au sujet des conditions de mise à disposition d’un groupe privé de musiciens de Pontivy de la grande salle de l’Océanis, le maire de Ploemeur à répondu le 21 avril 2009 :

 

« Monsieur le Conseiller, votre insistance à nous interpeller sur les conditions d’enregistrement d’un CD à Océanis par le groupe « Mishto Swing » nous paraît devoir être interprétée comme une suspicion quant au fonctionnement du service culturel de la Ville, ce qui n’est acceptable ni pour les élus ni pour les agents en charge de ces secteurs d’activités municipales.

 

« Nous précisons simplement que cette opération est semblable à celles précédemment engagées et ce depuis de nombreuses années. En effet, elle correspond à la volonté de la Ville d’aider à la promotion des artistes locaux et s’ouvre à tous les styles de musique et de culture du Bagad de Lann-Bihoué à Arz Nevez et aujourd’hui « Mishto Swing » pour ne citer que quelques-uns.

 

« Ces productions font bien évidemment l’objet de convention prévoyant en contrepartie de l’accès aux locaux municipaux, l’apposition du logo de la Ville et la mise à disposition d’un certain nombre de CD (en l’occurrence 100), CD qui sont diffusés par le service relations publiques/communication. De plus, cette fois un concert gratuit a été offert par le groupe. »

 

Ce courrier appelle les remarques suivantes :

 

1°) Le maire ne répond pas aux questions précises qui lui avaient posées : quels tarifs ont été appliqués pour le prêt de la salle de l’Océanis pendant deux jours ainsi que pour la mise à disposition de personnel ou de matériel ? Qui a payé le cocktail offert à l’issue de la soirée d’enregistrement ? Dans quelles conditions juridiques et financières s’effectue la « co-production » de l’album musical ?

 

2°) Pourtant, le conseil municipal de Ploemeur a adopté, le 18 décembre 2008 (avec les voix de l’UMP) un barème des tarifs concernant la location de matériel et de salles municipales (706,45 €, par exemple, pour la grande salle de l’Océanis). Aucune exception n’y est prévue, sauf au bénéfice des associations ploemeuroises une fois par an.

 

3°) Curieusement, le maire a soumis, le 14 mai dernier, au conseil municipal une délibération sur les tarifs de location pour les producteurs de spectacles où il est dit que « jusqu’alors, les productions qui organisent des spectacles à l'Océanis obtenaient la gratuité de la salle et que désormais ces productions devraient s’acquitter d’un droit de location ».

 

Voilà une déclaration qui ressemble fort un aveu sur des pratiques bien peu régulières ! L’UMP, qui a levé le lièvre, se réjouit de cette décision mais entre-temps, c’est le contribuable ploemeurois qui aura tout payé…

 

Loïc TONNERRE

Publié dans Sensible

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