A mi-mandat : une municipalité bien éloignée des préoccupations des Ploemeurois !
M. Loas a fait un point le 12 juin 2023 dans la Presse sur le déroulement de son mandat à la tête de la municipalité de Ploemeur.
Bonne occasion de faire valoir ici un autre point de vue.
Il est plaisant, tout d’abord, d’entendre M. Loas déclarer : « J’ai beaucoup de plaisir à faire ce que je fais » alors qu’il y a un an exactement, il faisait tout son possible pour se faire élire député et aller siéger au Palais Bourbon à Paris, en laissant tomber Ploemeur et les Ploemeurois…
Sur le fond, on constate que la délinquance s’est fortement aggravée dans notre commune depuis 2020 avec la multiplication des installations sauvages des gens du voyage sur des propriétés privées ou communales. A chaque fois, M. Loas déclare qu’il n’y peut rien et que c’est au Préfet ou au Président de l’Agglo. de s’en occuper, comme s’il ne disposait pas d’un pouvoir de police ou de la possibilité de porter plainte. Il n’est pas normal que ce soit la collectivité – donc les Ploemeurois – qui, au final, supporte les frais de remise en état des terrains. Quant aux vols, dégradations et trafics en tous genres ils ne font qu’augmenter au fil des ans d’après les derniers rapports de la Police nationale, facilités en cela par l’extinction de l’éclairage nocturne et le manque de présence de la police municipale.
L’ambiance n’est pas bonne non plus dans les services de la commune. Il ne s’en vante pas mais, au cours des dernières années, M. Loas a obtenu la révocation de six agents pour des faits hautement contestables. Les intéressés ont saisi les tribunaux, la Justice passera mais entre temps les dégâts sont là et regrettables…
En matière d’urbanisme, la porte grande ouverte aux promoteurs immobiliers non seulement ne fera qu’enlaidir un bourg millénaire mais ne va pas « permettre aux jeunes de s’installer », comme le prétend M. Loas, vu les prix proposés à l’achat. D’ailleurs, les jeunes ménages avec enfants ne viennent pas à Ploemeur pour s’entasser dans un appartement mais plutôt pour acquérir une de ces maisons avec jardin qui font l’attrait de notre commune. M. Loas lui-même n’habite pas encore, semble-t-il, dans un appartement en ville…
Sur la fiscalité, il ne faut pas jouer sur les mots, les impôts locaux vont augmenter de 7 % en 2023 et M. Loas se réjouit d’avance de pouvoir surtaxer bientôt les résidents secondaires, qui ont pourtant le mérite de payer des impôts tout en consommant peu de services publics…
D’un autre côté, l’absence de politique sociale est caractéristique de l’action de la municipalité : où va l’argent versé au CCAS ? On n’en sait rien. Aucun compte rendu n’est fait au conseil municipal, aucun article publié… Y aurait-il des choses à cacher, comme le fût en son temps, la désastreuse vente de l’EHPAD Ter et Mer au secteur privé ?
Enfin, il y aurait beaucoup à dire sur l’absence de démocratie locale, le refus systématique du dialogue avec l’opposition, le goût du secret et de la dissimulation. On ne peut s’étonner qu’à force de n’être jamais écoutés, les électeurs se détournent et ne viennent plus voter : on rappellera qu’en 2020, la liste de M. Loas n’a recueilli les suffrages que d’un quart des Ploemeurois. Cela veut dire quelque chose, y compris pour l’avenir !