Le manoir de Kérihuer
Situé à l’entrée nord du bourg de Ploemeur, le manoir de Kérihuer est un des édifices les plus anciens de la commune, daté de la fin du XV°/début du XVI° siècle.
La mention la plus ancienne d’un fief de Kérihuer remonte à 1446 où un certain Jeahan de Kerhuezre est cité. En 1536, la lignée des Kérihuer s’éteint et le fief est attribué à la famille noble de Chefdubois (le nom de Chefdubois étant une francisation de Penhoet). Les armoiries de la famille Chefdubois sont encore visibles à plusieurs endroits dans le manoir de Kérihuer. En 1629, le manoir et le fief de Kérihuer sont vendus à Guy de Lopriac, seigneur de Kermassonnet (en Kervignac), conseiller du roi au Parlement de Bretagne.
Au XX° siècle, le manoir est occupé par les Allemands pendant la Guerre. Le propriétaire vend, en 1972, le bâtiment au fermier qui occupait les lieux.
Le manoir de Kérihuer est constitué de deux corps de bâtiment, l’un orienté au sud, le « corps de logis », flanqué d’une magnifique porte renaissance et l’autre à l’ouest, sans doute plus ancien, qui lui est perpendiculaire.
L’ensemble a traversé les siècles sans trop de dommages – y compris la période de la Seconde Guerre mondiale – mais il est aujourd’hui menacé. Les bâtiments se dégradent sous l’effet des intempéries, pluie, gel, vent. Les tempêtes de l’hiver 2017-2018 ont eu raison de la toiture du second bâtiment qui est menacé d’effondrement s’il n’est rapidement mis hors d’eau et renforcé.
Les propriétaires de ce site ancien s’efforcent de maintenir un peu de vie dans le corps central qui, en l’état, ne peut être ouvert au public.
L’ampleur des travaux à réaliser pour sauver cet élément exceptionnel du patrimoine ploemeurois conduit à saisir en urgence les différentes instances susceptibles d’apporter leur concours ou leur soutien : Conseil départemental, Conseil régional, Communauté d’Agglomération du Pays de Lorient, Services de l’Etat (DRAC), Fondation du Patrimoine….
Un diagnostic est à faire, des devis à établir, des travaux à engager. Le cadre et les modalités de ce sauvetage seront à définir avec les autorités concernées.
Une association devrait également voir le jour dans un proche avenir réunissant toutes les personnes attachées à la sauvegarde du site et à son animation.